Lorsque tout est plus grand

J'ai mis pas mal de temps à m'intégrer dans la culture nord-américaine, et je ne dirais pas que je suis vraiment dedans. Déjà 7 mois que nous sommes arrivés. On a d'abord eu l'hiver, puis une période de chômage, puis beaucoup de travail et beaucoup de pluie.
Ma découverte de Montréal s'est donc faite au ralenti!
J'ai beaucoup voyagé dans ma vie, j'ai vécu dans plusieurs pays, j'ai côtoyé différentes cultures, mais je n'ai jamais ressenti un tel choc culturel qu'en Amérique du Nord. Vous me direz, pourtant des fois au Québec, on se croyait à Paris. C'est un peu vrai, et pourtant, y'a des détails qui ne trompent pas: on est bel et bien en Amérique du Nord.
D'abord je l'ai déjà dit, cette culture de la consommation à tout prix, mais je ne reviendrais pas sur le sujet.
Ensuite, cette culture du "TROP". Ici, systématiquement, les proportions sont dégénérées (pour ma perception des choses bien sûr!)
Des exemples? Prendre un menu regular dans un fast food ici, c'est plus grand que le grand menu français. On se retrouve avec, sans mentir, un litre de coca!!
Non mais un litre de coca par personne, par repas, pour moi, j'ai encore du mal à y croire! Ou encore, plus récemment, le coup du pop corn au ciné : un pop corn "regular", ca équivalait en fait à un paquet énoooooorme qui débordait dans mes bras! J'avais pas mon appareil photo mais ca aurait valu une photo! Tant et si bien que mon mari en a mangé un quart (à peine!) sous peine d'exploser!
Ou encore, dans un autre style, les "pâtisseries" locales. Très bonnes, sans aucun doute, mais vous avez déjà mangé une beigne comme on dit ici ou un muffin? C'est pas un goûter, c'est directement un repas!
J'ai encore du mal à m'habituer et à adapter ma perception des choses à l'échelle américaine.
Pourtant des fois c'est bien pratique. Par exemple, les appartements sont plus grands, ou dans un autre registre, ça permet de prendre un menu pour deux :)!
Finalement y'a eu mon expérience de travail dans cette société anglophone avec sa culture du "toujours plus" au sein de laquelle je n'ai jamais trouvé ma place. On aura beau dire, ça se passe beaucoup mieux depuis que je travaille pour une boîte française, c'est vraiment moins stressant, et plus agréable par conséquent.

Je n'ai encore jamais mis les pieds aux États-Unis, ni même ailleurs au Canada. Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre, surement que ca me fera relativiser ma perspective des choses, ou tout simplement qu'après un certain temps je me serais habituée à manger des kilos de pop corn et boire des litres de coca (oh non!!!).