mercredi 2 avril 2008

C'est le bordel!

Et voilà, quand je vivais à Paris, je devais me taper la grève interminable de la SNCF et maintenant que je change de pays, rebelotte!!
Evidemment c'est pas la SNCF qui est en cause cette fois-ci (en tout cas pas encore, attendons de voir si le train se construit:)!), ici c'est le champ qui fout le bordel. Leur technique, c'est de couper les routes (toutes les routes du pays), dans un pays où tout se fait par la route, le train n'étant pas développé, c'est légèrement embêtant!!
Tout a commencé il y a deux semaines avec une augmentation des taxes sur les exportations agricoles (voir article)
Qui dit blocage des routes dit blocage des camions donc manque de ré approvisionnement dans les étalages et donc peuple en colère! Le pays est désormais divisé entre les partisans des paysans et ceux qui veulent le retour de la viande dans les étalages (pour faire simple!).
Du coup, les argentins ont ressorti leurs casseroles (un classique depuis la crise de 2001) pour faire du bruit dans les rues et faire entendre leur mécontentement!
Mais que fait le gouvernement je vous le demande?! Bah il fait des discours à la télé , je crois que la dernière position en date c'était: nous ne céderons pas....c'est pas ça qui va nous donner de la viande à mettre sur la parilla!.
La situation concrète à Río Cuarto maintenant: en tant que ville située au milieu des champs, vous imaginez bien que nous avons vécu les piquets de grève de plein fouet! Ici on manifeste (pas moi, depuis la dernière grève de la SNCF et le coup des étudiants qui voulaient faire annuler mes partiels à la fac je me suis désolidarisée de tout type de manifestations...on ne m'y reprendra plus, c'est fini!) et surtout, on fait des réserves de tout ce qu'on trouve en magasin parce que rien ne passe par la route, et encore moins la viande, alors c'est la folie!
En vérité y'a à manger: reste tout ce qui est poisson (comme ça se vend moins y'a de bon stock), les fruits et légumes, et puis of course, pâtes, riz et tout ce genre de trucs mais c'est vrai que plusieurs commerces ont dû fermer leurs portes pour manque de marchandises et que plus les jours passent moins y'a de choses à vendre...

Alors ça fait un peu d'animation! Sur la route, les camions restent bloqués des heures entières, les bus aussi, certains jours personne ne passe, d'autres jours c'est toutes les demi-heure...tout cela dépend du discours du jour du gouvernement, plus il s'obstine, plus le champ se rebelle, et vice-versa!
Lors de notre escapade à Mendoza, nous n'avons pas trop souffert de la grève, même si les piquets étaient bel et bien présentss, mais d'autres n'ont pas eu notre chance! Ainsi un voyage de 8h peut facilement prendre 15h avec tout ça...si le bus peut passer!

Voilà donc où nous en sommes Mesdames et Messieurs! Comme quoi je suis pas dépaysée ici moi! A quand l'arrivée de José Bové en Argentine pour soutenir les paysans en lutte?!