mercredi 25 novembre 2009

Françaises à l'étranger

L'étranger fascine. Il semblerait que de plus en plus de personnes soient attirées par le fait de commencer une nouvelle vie ailleurs.

Que ce soit pour connaître une vie meilleure, pour une question d'insécurité, par goût d'aventure ou pour trouver un meilleur job, chacun a une raison de plier bagages vers l'inconnu.

Et comme l'étranger fascine, les personnes qui ont franchi le pas fascinent elles aussi.

Lorsque j'étais en Argentine, une radio m'avait contacté pour passer à une émission qui avait pour thème, les français à l'étranger. Cette fois-ci c'est une journaliste qui m'a contactée pour faire une interview téléphonique pour un article qu'elle écrit en ce moment.

Moi je me prête au jeu avec plaisir, c'est toujours flatteur qu'on me demande mon avis, mais j'ai toujours du mal à répondre à ce genre de questions.

Pourquoi j'ai émigré? Il y a tellement de raisons, la réponse dépend de mon humeur.
L'entretien radio n'avait pas fonctionné car on s'attendait à des anecdotes cocasses de ma part et que l'axe était principalement ciblé sur les différences entre les deux pays, ou après plus d'un an en Argentine, ces petites différences qui au début me sautaient aux yeux étaient devenues complètement familières après plus d'un an dans le pays. C'est que l'immigration, c'est aussi et surtout le fait de s'assimiler au nouveau pays qu'on a choisi.

Après un an au Canada, je peux dire que je me suis plus facilement assimilée à l'Argentine, mais il ne faut pas se voiler la face, si j'ai décidé de partir de là-bas c'est parce qu'il y a des avantages au Canada qu'on ne retrouvent nulle part ailleurs.

Je le confesse, je me situerais plus facilement dans la catégorie de ce qu'on pourrait appeler une immigration économique. Ma motivation principale en arrivant au Québec était clairement la recherche d'une vie meilleure, économiquement parlant puisque sur les autres plans, je n'ai pas à me plaindre par chance.

Dire que j'ai réussi serait un bien grand mot, surtout que je suis de retour à la case départ après un an, à la recherche d'un nouvel emploi pour gagner ma vie, mais ce n'est pas ça que je retiens de cette année passée au Québec. Ce que je retiens, c'est que sur 12 mois, j'ai travaillé 8 mois, sachant que j'ai aussi passé un mois en France à Noël dernier, je trouve que c'est vraiment une bonne moyenne. Et en plus, dans les deux cas, j'ai travaillé dans mon domaine, la traduction, et mon salaire va en augmentant, ce qui est bon signe.
Et trouver un emploi, ce n'est pas évident par tout. L'employé au Canada est "disposable", on peut s'en séparer sans trop de contraintes, ce qui fait que je repars souvent à zéro, mais est-ce vraiment un problème? Pour l'instant pas. Si dans 5 ans je ne vois aucune évolution, je serais certes bien dans l'embarras, mais pour l'instant je ne vois que le coté expérience, et plus on a d'expérience, plus c'est sensé être facile de trouver un bon emploi, non?

Reste à savoir ce que je veux vraiment faire de ma vie, mais c'est un autre problème! Cette pause me donne envie de commencer à chercher du travail comme indépendant. Ca fait longtemps que ca me trotte dans la tête, ca me permettrait de voyager, de passer quelques mois de l'année en Argentine sans pour autant me sentir coupable ou devoir renoncer à une opportunité d'emploi.
Mais évidemment, ca a ses avantages et ses inconvénients. Il faut avant tout se faire une clientèle, et c'est ce qui prend le plus de temps.
Mon âme voyageuse me pousse aussi vers de nouveaux horizons. Ainsi, je pense à préparer un VIE du coté de Vancouver. Mes chances sont minces mais rien n'est impossible, il suffit de tenter sa chance (sur un malentendu ca peut toujours marcher!)
Beaucoup de projets en tête finalement, reste à voir lequel/lesquels vont se concrétiser!!

En attendant, je profite du temps qui s'offre à moi!

5 comments:

Delph a dit…

Vancouver j'y suis restée 5 mois puis je suis revenue soulagée à Montréal!
Pour le freelance, c'est ce que je faisais un peu au début dans l'édition mais j'avais beaucoup de mal à m'en sortir financièrement (et à me faire des contacts) du coup j'ai laissé tombé, tout comme j'ai laissé tomber l'édition! Mais j'ai une paie fixe et un job qui me plaît donc ça fait passer la pilule!

Anne a dit…

Je ne sais pas si j'aurais le courage de repartir ailleurs, même si j'aime voyager ! En tout cas, belle philosopie ;-)

An'so a dit…

@ Delph : ah bon, pourquoi, qu'est-ce qui te plaisait pas à Vancouver?
C'est sûr que c'est que ça rassure de recevoir son salaire fixe toutes les deux semaines mais tout de même, être pigiste a ses avantages..
Tu faisais quoi dans l'édition au fait si c'est pas indiscret?

@ Anne : merci!

Simon à Montreal a dit…

Superbe article, bonne chance pour la freelance et Vancouver.

An'so a dit…

@ Simon : merci!